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Les techniques des restaurations des maçonneries de briques foraines, spécifiques de la région toulousaine, sont nombreuses et largement influencées par des effets de mode (enduit ou pas, couleur des enduits). Or actuellement aucune n’apporte pleinement satisfaction, au dire des maîtres d’ouvrages et des acteurs de la restauration eux-mêmes. Les techniques de nettoyage des façades, préalables à toute réparation, impactent l’édifice et l’environnement : projection de microfines de décapage, voire de solvants et décapants (acide chlorhydrique) qui s’écoulent dans les eaux de ruissèlement. La remise en état de la façade utilise des matériaux de remplacement (briques, mortiers de rejointoiement, badigeons et enduits à base de chaux ou de ciment) dont la fabrication requière une énorme dépense énergétique (température de cuisson allant de 800 à 1500°C selon les composants), sans solutionner les pathologies observées, parfois en les aggravant. La thèse a comme objectif de rechercher et de développer une solution de restauration des maçonneries de brique foraine optimisée suivant le triple objectif : pérenniser, respecter l’architecture locale et son histoire, ne pas nuire à l’environnement.

Ce travail va demander des compétences multiples et nécessitera l’association des compétences en 3 domaines scientifiques : • Le diagnostic du bâti ancien en maçonnerie • La caractérisation, la formulation et le vieillissement des matériaux de construction • L’histoire de l’art, de l’architecture et des techniques du bâti.

Les deux premiers points sont du domaine du génie civil et de la science des matériaux. Le développement d’outils de diagnostic des structures anciennes en maçonnerie, d’une part, et le développement de matériaux de construction innovants et durables pour les édifices neufs, d’autre part, font déjà partie des axes de recherche du LMDC. Dans le cas de cette thèse, la thématique de recherche sera centrée sur les pathologies non-structurelles des édifices en maçonneries de briques toulousaines. La recherche aura pour but final de développer des techniques et matériaux chimiquement, physiquement et mécaniquement compatibles avec les édifices existants, et optimisée vis à vis de leur durabilité et de leur impact environnemental. Le troisième point est du domaine de l’histoire de l’art, de l’architecture et du patrimoine bâti. Ainsi ce travail de recherche sera réalisé en collaboration avec le laboratoire FRAMESPA de l’Université Toulouse - Jean Jaurès. Cette interdisciplinarité élargira le domaine de recherche aux connaissances des techniques de restauration, de leur histoire et de la circulation des savoirs, sur la base d’archives et au travers de la collecte de la mémoire des acteurs de la restauration que sont : les architectes, les inspecteurs et conservateurs des monuments historiques (MH), les entrepreneurs spécialisés dans la restauration du bâti ancien, et les producteurs de matériaux. Ces recherches conduiront donc à entretenir des liens privilégiés avec les acteurs locaux de la restauration (gestionnaires territoriaux du patrimoine, Ville de Toulouse, Communautés urbaines, Architectes des Bâtiments de France, Architectes en Chef des MH, Architectes du Patrimoine, ingénierie et entreprises locales spécialisées).